Elizabeth von Arnim, Tous les chiens de ma vie, éds Bartillat
mon coup de coeur :
" Parents, maris, enfants, amants et amis ne manquent certes pas de mérites, fort grands même, mais enfin ce ne sont pas des chiens. Je sais de quoi je parle, je vous l'assure, car au cours de ma vie, j'ai rempli chacun de ces fonctions - dans sa version féminine, s'entend. Oui je connais les intermittences du coeur, et ces sautes d'humeur qui, de jour en jour - voire d'heure en heure pour peu qu'on ait l'âme sensible - accompagnent inévitablement les amours humaines. Les chiens, ignorent pareilles variations. Quand ils aiment, c'est avec une constance qui ne prend fin qu'avec la vie. Il me plaît que l'on m'aime ainsi. Aussi est-ce de mes chiens que je vous entretiendrai ".
mon coup de coeur :
" Parents, maris, enfants, amants et amis ne manquent certes pas de mérites, fort grands même, mais enfin ce ne sont pas des chiens. Je sais de quoi je parle, je vous l'assure, car au cours de ma vie, j'ai rempli chacun de ces fonctions - dans sa version féminine, s'entend. Oui je connais les intermittences du coeur, et ces sautes d'humeur qui, de jour en jour - voire d'heure en heure pour peu qu'on ait l'âme sensible - accompagnent inévitablement les amours humaines. Les chiens, ignorent pareilles variations. Quand ils aiment, c'est avec une constance qui ne prend fin qu'avec la vie. Il me plaît que l'on m'aime ainsi. Aussi est-ce de mes chiens que je vous entretiendrai ".
Elizabeth von Arnim a eu de nombreux chiens dans sa vie, certains l'ont accompagnée pendant quelques mois d'autres durant plusieurs années, mais tous ont compté. Ainsi les a t-elle tous contemplés et aimés avec leur physique et leur tempérament propre à chacun.
Dès son plus jeune âge, la présence ou au contraire l'absence de canidé dans son entourage a participé à sa manière de vivre, de voir et de ressentir les événements. Mais de descriptions et digressions, l'auteur nous raconte bien plus. Elle nous révèle son enfance solitaire auprès de parents attachants mais peu commodes, ses mariages heureux mais pas totalement épanouissants, ses enfants nombreux mais absents, son époque et les hommes qu'elle a aimé sacrifiant parfois son attachement à ses chiens pour leur faire plaisir. Car si elle aime les chiens, Eliabeth n'a pas toujours été une maîtresse irréprochable. Peut-être a t-elle tenté de se faire pardonner en leur consacrant son autobiographie ?
Dès son plus jeune âge, la présence ou au contraire l'absence de canidé dans son entourage a participé à sa manière de vivre, de voir et de ressentir les événements. Mais de descriptions et digressions, l'auteur nous raconte bien plus. Elle nous révèle son enfance solitaire auprès de parents attachants mais peu commodes, ses mariages heureux mais pas totalement épanouissants, ses enfants nombreux mais absents, son époque et les hommes qu'elle a aimé sacrifiant parfois son attachement à ses chiens pour leur faire plaisir. Car si elle aime les chiens, Eliabeth n'a pas toujours été une maîtresse irréprochable. Peut-être a t-elle tenté de se faire pardonner en leur consacrant son autobiographie ?
En conclusion, Tous les chiens de ma vie est un livre déconcertant par le ton désinvolte employé par son auteur mais surtout par sa richesse, car sous les apparences d'un hommage à ses 14 chiens, Elizabeth von Arnim nous parle en fait de son époque et de sa condition de femme aristocrate dans une société qui évolue bien trop vite pour elle.
J'ai aimé le côté franchement suranné et un brin provocateur de ce récit qui se lit avec un réel plaisir et qui fut un agréable moment de distraction. Enfin, ne vous abstenez pas de lire la préface et les notes rédigées par F. Dupuigrenet Desroussilles car elles sont grandement instructives tant elles nous éclairent sur le parcours d'Elizabeth et sur les milieux aristocratiques de son époque.
De son vrai nom Mary Annette Beauchamp, Elizabeth von Arnim (1866-1941) -cousine de Katherine Mansfield- naît en Australie au sein d'une famille anglaise. Après de brillantes études, elle visite l'Europe en compagnie de son père. Alors qu'ils sont en Italie, elle rencontre le comte Henning August von Arnim-Schlagenthin en 1889 qu'elle épouse à Londres un an plus tard.
Cinq ans plus tard, ils emménagent dans le domaine familial de son époux en Poméranie où Elizabeth découvre les joies mais aussi les désagréments de la vie à la campagne.
Mère des 5 enfants, Elizabeth profite de la l'isolement procurée par cette vie rurale et par l'absence de ses enfants à ses côtés pour commencer à écrire. Parmi ses vingt et un romans figurent Elizabeth et son jardin allemand (1898), Vera (1921) et Avril enchanté (1922).
Une partie de sa bibliothèque personnelle est conservée par l'Université du Sud-Toulon-Var.
Mère des 5 enfants, Elizabeth profite de la l'isolement procurée par cette vie rurale et par l'absence de ses enfants à ses côtés pour commencer à écrire. Parmi ses vingt et un romans figurent Elizabeth et son jardin allemand (1898), Vera (1921) et Avril enchanté (1922).
Une partie de sa bibliothèque personnelle est conservée par l'Université du Sud-Toulon-Var.
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