lundi 5 août 2013

c'est lundi, que lisez-vous ? (10)



C'est lundi, que lisez-vous ?

Ce rendez-vous hebdomadaire a été inspiré par les It's Monday, what are yoou reading ? by One Person's Journey Through a Wolrld of Books et repris par Mallou puis Galleane. J'espère grâce à votre contribution pouvoir faire de cette page un rendez-vous convivial.

Comme chaque lundi je répondrai aux trois questions suivantes :
  1. Qu'ai-je lu la semaine précédente ?
  2. Que suis-je en train de lire ?
  3. Que vais-je lire ensuite ?
J'ai finalement terminé les deux très bons livres suivants : Les évaporés de Thomas B. Reverdy (éds Flammarion) et Ailleurs de Richard Russo (éds La Table Ronde) et j'ai commencé L'Université de Rebibbia de Goliarda Sapienza (éds Attila/Le Tripode) dont j'ai déjà lu une bonne moitié.
Au programme de cette semaine de lecture : je termine le Sapienza et je continue avec Il faut beaucoup aimer les hommes de Marie Darrieussecq (éds POL).
Quant à la semaine prochaine, je pense m'attaquer à un pavé et lire soit La femme à 1000° de Hallgrimur Helgason (éds Presses de la cité) soit L'invention de nos vies de Karine Tuil (eds Grasset), les deux étant régulièrement cités dans les listes des incontournables de cette rentrée littéraire.
Je vous laisse à présent la parole.

lundi 29 juillet 2013

C'est lundi, que lisez-vous ? (9)


C'est lundi, que lisez-vous ?

Ce rendez-vous hebdomadaire a été inspiré par les It's Monday, what are yoou reading ? by One Person's Journey Through a Wolrld of Books et repris par Mallou puis Galleane. J'espère grâce à votre contribution pouvoir faire de cette page un rendez-vous convivial.

Comme chaque lundi je répondrai aux trois questions suivantes :
  1. Qu'ai-je lu la semaine précédente ?
  2. Que suis-je en train de lire ?
  3. Que vais-je lire ensuite ?
J'ai été très ambitieuse la semaine dernière en annonçant pouvoir lire deux romans  : Les évaporés de Thomas B. Reverdy (éds Flammarion) et Ailleurs de Richard Russo (éds La Table Ronde) en plus de  la pièce de théâtre Mein Kampf (farce) de l'écrivain juif hongrois George Tabori. J'ai donc bien lu cette dernière mais je n'ai terminé aucun des deux romans qui pourtant sont deux récits vraiment très plaisants à lire (avec quand même une préférence pour l'un des deux...).
Gros coup de fatigue les jours passés mais pour cette semaine c'est tout vu je termine ces deux livres et je poursuis avec un des titres de cette rentrée. 
Il me reste une vingtaine de jours avant de publier mes premières impressions et mes premiers coups de coeurs et j'aimerais les mettre à profit pour lire le plus grand nombre de romans figurant parmi la sélection ci-jointe : L'invention de nos vies de Karine Tuil (eds Grasset),  Le quatrième mur de Sorj Chalandon (idem), L'Université de Rebibbia de Goliarda Sapienza (éds Attila/Le Tripode), La femme a 1000° de Hallgrimur Helgason (éds Presses de la cité), Il faut beaucoup aimer les hommes de Marie Darrieussecq (éds POL), La cravate de Milena Michiko Flasar (éds de l'Olivier), Et quelquefois j’ai comme une grande idée de Ken Kesey (éds Toussaint Louverture). Gros challenge, d'autant plus qu'il y a dans cette liste quelques pavés ...
Comme je n'ai toujours pas reçu Mon prochain de Gaëlle Obiégly,  Pietra Viva de Léonor de Récondo et Compagnie K de William March, j'ai dû les retirer de la liste des livres à lire rapidement (cf le précédent "c'est lundi, que lisez-vous?"). D'un autre côté, le temps n'est pas extensible à volonté et c'est une raison comme une autre de faire une sélection !
Je vous laisse maintenant la parole.

mercredi 24 juillet 2013

Hongrie-Hollywood Express


Eric Plamondon, Hongrie-Hollywood Express, éds Phébus

Mon coup de coeur :
Voici un livre audacieusement décousu qui entremêle deux récits de vie, celle de l'icône Johnny Weissmuller à celle du narrateur Gabriel Rivages et grâce auquel le lecteur traverse différentes périodes du XXème siècle et deux continents (l'Europe représentée par la Hongrie et la France, l'Amérique et plus précisément les Etats-Unis).
A-priori l'intrigue est plutôt simple, le narrateur fait un parallèle malicieux entre sa vie de "touche à tout" et d'insatiable curieux  et celle d'un enfant prénommé Janos qui a vu le jour dans un pays d'Europe centrale et qui est devenu aux Etats-Unis le grand Johnny Weissmuller multiple champion olympique, premier nageur à effectuer le 100m nage libre en moins d'une minute, célèbre mannequin pour une marque de maillots de bain et le premier Tarzan du cinéma parlant. Le roman consacre d'ailleurs avec beaucoup d'humour un chapitre aux nombreux avantages à être premier de sa catégorie. Et Weissmuller a été premier dans de nombreux domaines !
Mais l'intérêt de ce livre tient dans sa construction ou plutôt sa déconstruction. Par sauts de puce, le narrateur nous balade d'une vie à l'autre, nous fait voyager dans le temps et l'espace sans se soucier de la chronologie des faits et de la complétude de l'énoncé. Ce qui compte ce ne sont pas les liens logiques mais ce qui se cache derrière les apparences. Ces instantanés sont autant de révélateurs qui permettent au narrateur de faire de ces portraits kaléidoscopiques un ensemble dynamique et complet autour de deux êtres en perdition. Johnny et Gabriel vivent en effet la même désillusion et le même questionnement existentiel : Comment accéder durablement au bonheur ? Car le véritable sujet de ce livre c'est l'ascension puis la ruine de ces deux hommes, c'est de parler de leur potentialité et des opportunités qu'ils n'ont pas su exploiter et saisir, c'est de savoir comment refaire sa vie lorsque la première arrive à son terme. Chacun des deux parcours éclaire alors l'autre, le narrateur étant là pour traquer ces détails infimes et ces correspondances sécrètes qui révèlent un destin et un caractère, pour établir ou suggérer la trame entre les différents fragments composant ce livre et pour finalement donner du sens à l'ensemble.
Premier volet d'une trilogie ayant pour ambition de raconter la vie chaotique voire fracassée de quelques figures américaines qui ont participé aux grands mythes made in USA, Hongrie-Hollywood Express emprûnte sa composition et son nom au Tokyo-Montana Express de Richard Braudigan, auteur fétiche de Gabriel Rivages et d'Eric Plamondon. Ainsi ce roman tout en discontinuité, fait de silence, de ruptures et de reprises se focalise sur la vie de Johnny Weissmuller, sur son rêve américain mais aussi sur sa déchéance une fois la gloire passée, les mariages et les divorces accumulés et l'argent envolé. Si sa chute est la conséquence d'un enchaînement implacable, la gloire de Johnny Weissmuller est fondée tantôt sur des calculs réfléchis comme le prouvent les nombreux mensonges et omissions qui ont ponctué sa vie : ceux concernant ses origines et son identité ou encore le silence fait autour de sa vie privée... tantôt sur des événements qu'il ne pouvait maîtriser : une maladie (une poliomyélite) qu'il fallait soigner grâce à la natation, une terre propice à cela (les environs du lac Michigan), le hasard des rencontres, un accident qui abîmera à jamais les cordes vocales de ce futur Tarzan rendant sa voix suraiguë...

Il y a tellement d'éléments captivants dans ce roman qu'il m'est difficile d'en isoler un en particulier. Certes il y a les deux personnages atypiques au parcours improbable et à l'incroyable personnalité. Gabriel Rivages est un jeune homme talentueux mais incapable de se fixer quelque part ou de se consacrer à une tâche en particulier. Quant à Johnny Weissmuller, il est l'incarnation de ce rêve américain dans ce qu'il y a de plus beau lorsqu'il réussit à devenir un héros national par deux fois ! (en sport et au cinéma) mais aussi de plus tragique quand il devient un "guignol" seulement bon pour promouvoir des marques en mal de notoriété. Les coups du sort qui ont rythmé sa vie lui ont tantôt permis d'atteindre le firmament tantôt fait tomber de son piédestal. La vie de Weissmuller est l'illustration parfaite de la loi de Newton : tout ce qui s'élève doit retomber !

De façon générale, j'aime les récits non linéaire dont la construction -faussement aléatoire- donne l'impression au lecteur de passer d'un fragment à l'autre comme du coq à l'âne alors qu'en fait la composition est brillamment réfléchie et exécutée, mais ici s'ajoute d'autres éléments comme l'érudition sans prétention de son auteur, son art du raccourci et de l'énumération, le caractère trompeur, espiègle, audacieux, dynamique du récit ou encore les jeux de mots et les sentences qui ponctuent les chapitres. Tout comme j'ai aussi aimé l'incursion de poèmes, de statistiques, de littérature, de l'album Rouge des Beatles, de physique, de faits divers ou de remarques purement biographiques et pour certaines anecdotiques dans cet ensemble littéraire. Même ce qui est a-priori hors sujet trouve sa place  grâce à la plume de Plamondon. 

J'ai véritablement dévoré ce roman car il y a une vraie dépendance à passer d'un lieu, d'un personnage, d'une époque, d'un genre à l'autre sans avertissement préalable, en d'autres termes  à se laisser surprendre.  J'aime ce genre de fictions parce qu'elles s'amusent avec leurs lecteurs leur réclamant tantôt d'être actifs et de reconstituer les morceaux du puzzle narratif tantôt de se laisser porter voire cueillir par la narration. Et Hongrie-Hollywood Express c'est exactement cela ! Enfin j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre car il a été une véritable bulle d'oxygène en cette période de lectures "rentrée littéraire". Dès le premier chapitre j'ai fait le grand plongeon dans cet univers si personnel, si bigarré et si déroutant jusqu'à ne plus pouvoir me détacher de ce livre tant il est réjouissant, plein de malice sans être prétentieux, drôle sans être superficiel, intelligent sans être rebarbatif, iconoclaste sans être inapproprié. Ce roman a comblé ma curiosité. Désormais je suis impatiente de pouvoir lire les deux prochains opus, l'un consacré à Richard Brautigan (mort en 1984 comme Johnny Weissmuller) et dont le titre est Mayonnaise (??!!), l'autre nommé PommeS consacré à Steve Jobs (pour qui l'année 1984 marquera le début de son ascension avec le lancement du premier Macintosh d'Apple). 

Dans un de mes précédents commentaires j'avais parlé de mes coups de coeur 2013. Il faudra dès à présent rajouter à cette liste Hongrie-Hollywood Express.


L'auteur :
Né au Canada en 1969, Eric Plamondon a été pompiste, bibliothécaire, barmaid, il a même enseigné le français à l'université de Toronto... Il a étudié les sciences, l'économie, le journalisme. Il a quitté son Québec natal pour la France et vit désormais à Bordeaux où il travaille dans la communication.
Ses romans ont rencontré un succès populaire et d'estime au Québec et j'espère pour Hongrie-Hollywood Express le même sort.

Et plus si affinités :
Voici une présentation faite au Canada de ce roman qui fut finaliste du Prix des libraires du Québec avec en prime la lecture du chapitre concernant la manière si particulière qu'avait Weissmuller de nager le crowl :

(vidéo youtube mise en ligne par Simon Paradis)

Et toujours plus :
L'entretien réalisé avec Eric Plamondon par la librairie Mollat :

(mise en ligne par LibrairieMollat)





lundi 22 juillet 2013

C'est lundi, que lisez-vous ? (8)


C'est lundi, que lisez-vous ?

Ce rendez-vous hebdomadaire a été inspiré par les It's Monday, what are yoou reading ? by One Person's Journey Through a Wolrld of Books et repris par Mallou puis Galleane. J'espère grâce à votre contribution pouvoir faire de cette page un rendez-vous convivial.

Comme chaque lundi je répondrai aux trois questions suivantes :
  1. Qu'ai-je lu la semaine précédente ?
  2. Que suis-je en train de lire ?
  3. Que vais-je lire ensuite ?
Pas de rentrée littéraire la semaine passée. J'ai abandonné Une Sainte d'Emilie de Turckheim (éds Héloïse d'Ormesson). Pourtant je trouve le début très prometteur mais j'avais besoin de lire des livres qui font l'actualité et dont je peux parler immédiatement si besoin est. J'ai donc poursuivi ma lecture de Niourk de Stefan Wul (éds Castelmore) et j'ai dévoré le roman d'Eric Plamondon Hongrie-Hollywood Express (éds Phébus) dont j'éditerai d'ici peu (mardi ?) le coup de coeur (immense). Enfin, je viens à peine de commencer la pièce de George Tabori dont je vous parlais la semaine dernière Mein Kampf (farce)
Cette semaine je termine donc cette dernière et je poursuis mes lectures "rentrée littéraire". J'ai maintenant une idée plus précise des livres que j'ai envie de lire d'ici la fin du mois d'août. Les voici (cités dans un ordre totalement aléatoire) : L'invention de nos vies de Karine Tuil (eds Grasset),  Le quatrième mur de Sorj Chalandon (idem), L'Université de Rebibbia de Goliarda Sapienza (éds Attila), La femme a 1000° de Hallgrimur Helgason (éds Presses de la cité), Ailleurs de Richard Russo (éds Table Ronde), Il faut beaucoup aimer les hommes de Marie Darrieussecq (éds POL), Les évaporés de Thomas B. Reverdy (éds Flammarion), La cravate de Milena Michiko Flasar (éds de l'Olivier), Pietra Viva de Léonor de Récondo (éds Sabine Wespieser), Mon prochain de Gaëlle Obiégly (éds Verticales), Compagnie K de William March (éds Gallmeister), Et quelquefois j’ai comme une grande idée de Ken Kesey (éds Toussaint Louverture).  Je pense entamer cette liste par le roman de Thomas B. Reverdy, Les évaporés et la poursuivre avec Ailleurs de Richard Russo.
J'ai quelque peu modifié la liste des "livres à lire" publiée précédemment sur la page Petite sélection autour de la rentrée littéraire 2013. N'apparaissent plus des auteurs comme Louise Erdrich, Sylvie Germain, Véronique Ovaldé ou Richard Ford. Non pas que je n'ai plus envie de les lire mais  je remets ces lectures à plus tard, certainement après leur date de parution.
Bonne semaine à tous et bonnes lectures !