C'est lundi, que lisez-vous ?
Ce rendez-vous hebdomadaire a été inspiré par les It's Monday, what are yoou reading ? by One Person's Journey Through a Wolrld of Books et repris par Mallou puis Galleane. J'espère grâce à votre contribution pouvoir faire de cette page un rendez-vous convivial.
Comme chaque lundi je répondrai aux trois questions suivantes
- Qu'ai-je lu la semaine précédente ?
- Que suis-je en train de lire ?
- Que vais-je lire ensuite ?
Bonjour, la semaine passée j'ai lu successivement L'envol du héron de Katherina Hagena (éds Anne Carrière), Je ne retrouve personne d'Arnaud Cathrine (éds Verticales) et je viens de débuter Kinderzimmer de Valentine Goby (éds Actes Sud).
Je prévois pour cette semaine de terminer ce dernier et de faire une pause dans ce marathon qu'est la rentrée littéraire afin de lire Le garçon incassable de Florence Seyvos (éds de l'Olivier).
Pour la semaine à venir mon choix n'est pas arrêté. J'ai plein d'envies : Richard Russo (éds Table Ronde), Bergsveinn Birgisson (éds Zulma), James Meek (éds Métailié)...
Je vous laisse maintenant la parole !
Je vous laisse maintenant la parole !
Ah Kinderzimmer…. Tu nous diras.
RépondreSupprimerEt l’envol du héron aussi, ça fait plusieurs fois qu’il en est question dans ces billets, non ?
Bon, pas trop eu le temps de venir voir la semaine dernière, mais quand même quelques lectures intéressantes.
Un roman survivaliste en plein Alaska, qui sous couvert d’un thriller catastrophe, est un bel hommage a la culture Inuite et met le doigt sur le problème de l’acculturation des natifs américains face aux institutions étasuniennes qui ne font pas l’effort de préserver ces cultures différentes dans une vaste politique d’assimilation forcée. C’est le Présage du corbeau de Don Rearden, un très bon premier roman qui utilise une narration astucieuse : sur trois moments de la vie du personnages que nous découvrons en même temps, au lecteur de reconstituer le puzzle des évènements.
Lu aussi le Divan de Staline, de Jean-Daniel Baltassat (chez Seuil, sort en aout) qui incarne le vieux Staline au moment de la guerre de Corée, où l’on découvre le rapport de « papounet » à l’art et à la psychanalyse. Le divan, c’est celui de Freud –cet ennemi du peuple pour les bolcheviques – et Staline, curieux et rusé demande à sa maitresse d’interpréter l’un de ses rêves à partir du bouquin du charlatan. Très documenté, et pourtant très fluide, le roman se lit d’une traite avec ce plaisir malsain de découvrir les détails de la grande histoire. Il y a un air de famille avec Une exécution ordinaire de Marc Dugain qui mettait en scène le même personnage dans un environnement similaire, de même qu’ils font tous les deux échos en toile de fond d’un terrible drame national dont on découvre peu à peu les archives secrètes. Même si j’ai aimé le roman de Dugain pour sa transversalité et son implication sur plusieurs moments important alternant les grands hommes et les gens ordinaires ; celui de Jean-Daniel Baltassat avait un peu plus d’émotion, on touche quelque chose d’autre dans ce portrait ambigu et terrible de l’un des maitres du monde. À la fois érudit, curieux, farceur et en même temps froid, rancunier et calculateur.
Bon, il y a quand même un bémol dans cette lecture de la rentrée littéraire, le côté un peu formel et scolaire du texte. J’ai trouvé le début et la chronologie un peu facile et pas du tout originale ; quelque chose que l’on dépasse vite une fois rentré dans les personnages, mais qui laisse un petit goût d’inachevé.
Et je suis à fond dans Les évaporés de Thomas B. Reverdy qui sort chez Flammarion en aout également et qui se penche sur le phénomène des citadins qui choisissent de disparaître au Japon, ne supportant plus le quotidien, entremêlé du voyage de Richard Brautigan qui se rend dans l’empire du soleil levant pour venir en aide à son ancienne copine de San Francisco cherchant son père disparu. Outre ma passion pour Brautigan et ses romans méconnus et géniaux, ça démarre très bien et le ton, l’ambiance, la langue me séduisent assez. J’en dirai plus la prochaine fois, mais je pense que c’est un bouquin à noter dans un coin de sa tête.
Voilà, pour la suite, je crois que je vais attaquer Canada de Richard Ford, chez l'olivier (sort en aout aussi je crois) toujours dans ma quête de grands espaces.
Et je m’aperçois que je suis bien bavard pour un lundi matin, c’est pas net je vais aller consulter.
Bonne semaine.
Concernant le livre de Thomas B. Reverdy, Les Evaporés, est-ce que quand tu dis "les citadins qui choisissent de disparaître au Japon" il s'agit des hikikomori? Car c'est un des personnages de La Cravate de Milena Michiko Flasar (à paraître chez L'Olivier)
SupprimerJ’ai l’impression qu’il s’agit plutôt de personnes qui choisissent de quitter leurs vies de manière définitive en ne laissant aucune adresse, résiliant comptes et abonnements. Une situation de déclassement social et de recherche d’un autre soi (ou de son véritable soi) : entre le sdf volontaire et l’immigré dans son propre pays.
SupprimerMais le Japon fascine pas mal les auteurs occidentaux en ce moment j’ai l’impression. Je ne sais pas si vous avez lu Les Mille Automnes de Jacob de Zoet, de David Mitchell chez L'Olivier, tout simplement l’un des plus beaux romans que j’ai pu lire sur les Japonais et la relation des occidentaux face à cette culture.
Et merci pour l’info sur La Cravate de Milena Michiko Flasar, je vais jeter un coup d’œil
Je vais l'acheter dès demain. Le titre augure de belles choses à lire
SupprimerPeu de lectures cette semaine...
RépondreSupprimerJ’ai lu Ormuz de Jean Rolin, à paraître chez P.O.L. et je suis en train de terminer le livre Richard Ford, Canada, à paraître également chez L’Olivier.
Pour la suite je vais lire Moscou Babylone d’Owen Matthews (Les Escales éditions) à la demande d’une de mes collègues de la Littérature, Narcopolis de Jeet Thayil chez L’Olivier et pour les sciences humaines, le prochain livre d’Hubert Reeves, Là où croît le péril... croît aussi ce qui sauve (long titre) aux éditions du Seuil.
Bonne semaine !
Alors alors, depuis la dernière fois j'ai terminé:
RépondreSupprimer- "Le dernier seigneur de Marsad", de Charif Majdalani qui sortira prochainement au Seuil. Un bon roman sur la filiation et la transmission dans un Liban en pleine mutation, bouleversé par les conflits religieux et politiques.
- "La servante du Seigneur" de Jean-Louis Fournier, une lettre ouverte à sa fille qu'il a "égaré" depuis qu'elle s'est engagée sur le chemin de la foi et de l'intolérance au sein d'une secte...
- "Kinderzimmer", de Valentine Goby, sans doute le livre de cette rentrée littéraire qui m'a le plus secouée pour le moment...
- "Le nom du vent", de Patrick Rothfuss, une petite brique de fantasy de 800 pages qui offre un pur moment de détente et d'évasion.
- "Le fils de Sam Green", de Sibylle Grimbert, un bon roman sur le monde de la finance.
- Le premier tome de "Locke & Key" , un comics juste génialissime!
- "L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea", de Romain Puértolas, un pur moment de détente et d'humour, aux côtés d'un indien expert en arnaques!
Pour l'instant, je n'ai pas commencé d'autre lecture, je compte terminer "Le cavalier suédois" et je me lancerai peut-être ensuite dans "Les évaporés" de Thomas B.Reverdy, dans Wastburg de Cédric Ferrand et dans "La lettre d'Helga" de Bergsveinn Birgisson...
Je renote avec envie « L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea » dont c’est la seconde fois que j’en vois une très bonne expérience (et le titre est assez génial). J’ai hâte de voir ça.
SupprimerEt "Locke & Key" alors. J’avoue avoir souvent feuilleté le 1er vol mais le graphisme et l’esthétique me rebutait un peu. Mais je vais réviser mon jugement et explorer un peu plus loin que ça si ça vaut le coup.
Merci !
PS : "Les évaporés" de Thomas B.Reverdy c'est très chouette et ça se lit d'une traite.
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RépondreSupprimerComme je dis toujours : la lecture est un stratagème qui dispense de réfléchir.
SupprimerBon en même temps, j'ai beaucoup lu avant de trouver cette phrase de la coolitude, pour me la jouer devant les potos, mais ne le dites pas à ma meuf.
Ca tombe bien, je ne demande pas de réfléchir mais seulement de partager ses lectures ! Qu'as-tu donc lu récemment ou non ? "Pygmalion" ?
SupprimerBonjour,
SupprimerPardon cher Anonyme j'ai effacé -par maladresse- ton message.
Pour une meilleure compréhension de ce bref échange en voici donc un rappel. Ton propos était qu'il fallait moins lire, ne pas lire sur épreuves, ne pas faire la course mais flâner.
Bonjour à tous. Je suis ravie par cette participation "massive" qui -à mon avis- ne reflète pas une course mais plutôt une envie (démesurée, bizarre, irrationnelle ?) de participer à ce rendez-vous annuel qu'est la rentrée littéraire. Personnellement le temps (l'absence de soleil et de chaleur) ne m'a pas permis de trop flâner (sauf hier). Ce fut donc une agréable surprise que de voir tous ces messages fleurirent en à peine une journée.
RépondreSupprimerChaque semaine un auteur ou un titre attire mon attention. Aujourd'hui c'est "Les évaporés" de Thomas B. Reverdy dont l'intrigue me fait penser à un roman de Montalbatti paru chez POL lors de la rentrée 2011 "L'évaporation de l'oncle" mais qui n'a pas fait le poids face au "Limonov" d'Emmanuel Carrère paru en même temps.
Je profite de ce message pour rassurer Tom Jim Dakota JR tous les livres lus pour cette rentrée feront l'objet d'un compte-rendu. Et si j'ai beaucoup parlé de "L'envol du héron" c'est que j'avais aimé "Le goût des pépins de pomme" du même auteur : Katharina Hagena.
A la semaine prochaine !
Oui, pardonne-moi, j'avais oublié les "clauses de confidentialités" et les délais de parutions...
SupprimerMais on a le temps ;)
Pas de problème! Je comprends ton impatience. J'aimerais tant déjà publier mes coups de coeur.
SupprimerJ'avais déjà noté Reverdy, en revanche jusqu'à ce que Pandounette en parle je ne pensais pas surveiller "L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea" . A suivre donc ...